C'est pendant cet été 2010 que les principaux groupes de presse français vont devoir affiner leur gouvernance et leur stratégie s'ils ne veulent pas devenir l'objet de transactions internationales pilotées par les banques de la place telles que Rothschild ou Paribas.
Il est notoire que des groupes allemands comme Springer ou des fonds britanniques comme Mecom regardent de près ce marché vulnérable en espèrant saisir des occasions. il est vrai que le contraste est grand entre le redressement spectaculaire de Springer ou de Bertelsmann en Allemagne qui effacent rapidement les pertes de 2009 et dégagerons 3 à 400 millons d'euros de bnéfice en 2010 et le marasme français, en dépit des aides gigantesques de l'Etat: environ 400 millions d'euros par an.
la concurrence d'Internet n'est qu'un mauvais prétexte pour les dirigeants français. Pour les sites de presse, la combinaison des recettes tirées de la publicité, des annonces classées et des abonnements ciblés permet de dégager des bénéfices significatifs. Les sites du Figaro, du monde, d'Ouest France sont parfaitement rentables. Il y a certes un écart entre ces bénéfices de l'ordre de 3 à 5 millions d'euros par an et les pertes de recettes des annonces passées en 3 ans du papier à internet: environ 100 millions pour le Figaro, 50 millions pour Ouest France. Toutefois, l'horizon commence à s'éclaircir à l'étranger comme le montre l'exemple du New york Times. Celui ci a renoué avec les profits en 2010 grâce à une forte augmentation de son prix de vente: 2 dollars et à la progression de la publicité sur ses sites web. la France est elle le seul pays occidental où la communication écrite ne parvient pas à allier qualité et rentabilité?